La Générale

La Générale est un tiers-lieu situé à Nantes (France).

C’est un lieu d’information sur le projet urbain de la caserne Mellinet, un espace associatif hybride et pluridisciplinaire : espaces de travail, café associatif, résidence d’artiste, salles d’activités…et un lieu relais des initiatives culturelles et sociales du quartier,


Mail : lagenerale.casernemellinet@gmail.com

Téléphone : +33 7 49 89 54 65. 

Adresse : 31 Rue Gabrielle Le Pan De Ligny 44000 Nantes

En 2017, Nantes Métropole Aménagement a lancé un appel à manifestation d’intérêt pour la gestion et l’animation d’une maison du projet sur le site de l’ancienne caserne Mellinet. L’objectif était d’hybrider l’espace d’information sur le projet urbain avec les prémices d’un lieu de vie destiné aux habitants du quartier.

La Générale a été créée en 2021 dans l’ancien mess des officiers, elle est pensée et animée collectivement comme un espace de libre-faire et de partage des savoirs, proposant des activités et des projets participatifs pour tous·tes et pour tous les âges.

L’association fonctionne selon un modèle de gestion horizontale, avec cinq co-présidents qui se réunissent chaque semaine pour traiter des questions organisationnelles et stratégiques.

Un coordinateur est chargé de recueillir les propositions de projet et de les transmettre au Conseil d’Administration (CA).

Structurée sous le régime de la loi 1901, l’association tient une Assemblée Générale annuelle, au cours de laquelle les co-présidents sont élus. Elle repose sur trois collèges, qui représentent ses trois piliers :

  1. Les habitants,
  2. Les utilisateurs du lieu,
  3. Les résidents (ceux qui vivent et travaillent sur place au quotidien (association, indépendants))

L’ensemble de la Générale mesure 2300m².

Le lieu leur est mis à disposition gratuitement, ils ne sont donc ni locataires ni propriétaires. Cependant, ils proposent certains espaces en location, bien qu’ils ne leur appartiennent pas. Cet accord avec les pouvoirs publics leur permet de générer des revenus pour financer leurs activités.

Ils ont un budget d’environ 120 000€ par an.

Le modèle économique repose sur la réhabilitation d’un lieu existant afin de renforcer le lien social dans le quartier. La collaboration et la co-création sont au cœur du fonctionnement : les projets sont proposés par les habitants et discutés en COPIL. Ensuite, le Conseil d’Administration alloue un budget annuel de 3 000 € pour soutenir ces initiatives.

Le financement provient des activités du lieu :

  1. Le café et la cantine,
  2. Les loyers des appartements,
  3. La location de bureaux.

La structure bénéficie aussi de subventions privées et publiques.

Leur objectif est de renforcer l’autonomie financière en développant les recettes du bar associatif, mais cette source de revenus reste instable car elle dépend de facteurs externes, comme la météo. En revanche, les financements publics sont plus stables, garantissant une certaine sécurité financière.

Le maintien d’une activité permanente repose également sur l’engagement de bénévoles et de volontaires. S’il y a 75 volontaires inscrits, seuls 30 sont réellement actifs. L’équipe salariée comprend un coordinateur à temps plein et, récemment, une alternante à 80 %, qui est encore en formation.

La Générale propose des activités artistiques (ateliers vocaux, dessin, céramique, théâtre, calligraphie…), et sportifs (danse, pilate, yoga…) ainsi que des activités réservées aux enfants (yoga enfants, arts plastiques…). Ils proposent également des ateliers d’auto-réparation de vélo, un repair café ou encore un permanence de découverte des alternatives sur le web.

Ils organisent également des événements culturels.

Aujourd’hui, la diversité des activités proposées est à la fois une force et une faiblesse. D’un côté, cela permet d’accueillir un public varié (ex : ateliers de dessin pour enfants, concerts, conférences, réunions…). Chaque utilisateur perçoit La Générale différemment, ce qui favorise la mixité.

Cependant, cette diversité crée un manque de clarté en termes de ciblage et de communication : ils ne savent pas toujours quel public ils touchent ni comment diffuser leur message.

De plus, bien que la ville exerce une pression pour assurer la mixité, le projet repose avant tout sur l’initiative populaire. Or, ils constatent que les publics les plus précarisés participent peu aux propositions.

Le public de La Générale se compose de résidents, d’habitants du quartier, de personnes en situation précaire (présentes grâce aux associations partenaires) et de toute personne attirée par les informations diffusées à l’extérieur.

Cependant, il est plus difficile d’attirer un public isolé et précaire, en dehors de ceux qui sont accompagnés par des associations (comme les nouveaux arrivants ou les familles d’enfants en situation de handicap).

La Générale n’a d’emprise que sur l’utilisation du bâtiment, tandis que la métropole gère l’urbanisme. Ils mettent en place des actions écologiques comme le tri et le compost, et s’approvisionnent auprès de fournisseurs locaux, notamment une brasserie sociale employant des personnes en réinsertion.

À l’horizon 2030, un enjeu majeur sera l’intégration et la mutation du lieu. De nouveaux espaces verront le jour, et La Générale ne sera plus le seul acteur social du quartier.

Le modèle économique de la Générale repose sur plusieurs sources de revenus: le café, la cantine, la location de bureaux, ainsi que la location d’appartement. Ils proposent un tiers de logements classiques, un tiers de logements sociaux et un tiers d’accès à la propriété avec prix plafonds.

Cette pratique s’inscrit dans le principe « Autonomie et modèle économique hybride » des « 10 grands principes d’un tiers-lieu«