Tonja : « Mon enfant, c’est le mien d’abord”.
Maman d’une fille de 9 ans, Tonja raconte son désir d’enfant, sa grossesse et la vie avec son enfant.
Pour elle, avoir un enfant c’est “assurer une descendance”, elle nous dit aussi : “Ce désir je l’ai toujours eu très profondément ancré en moi, la question ne s’est jamais posée”
Tonja note trois obstacles principaux :
- Les structures et services ne sont pas toujours très compréhensifs, très à l’écoute : “Ils sont beaucoup plus intrusifs. Franchement, ils vous posent des questions que s’il n’y avait pas le handicap, ils ne vous poseraient pas”.
- Le matériel de puériculture est peu adapté pour les mamans ayant une mobilité réduite : “Lorsque l’enfant est là, c’est autre chose. L’organisation devient plus complexe parce qu’il faut adapter tout l’environnement à soi pour qu’on puisse s’occuper de l’enfant soi-même”.
- Le papa doit être investi beaucoup plus que dans la norme : “J’ai mis tout en place pour que la relation entre ma fille et son père se passe bien mais il n’a pas forcément saisi toutes les perches ou les opportunités qu’on lui tendait, donc là c’est un peu compliqué.”
La question des différents avis de l’entourage est également évoquée : “Parfois, moi, je me sens dépossédée parce que vous avez x conseils. Ok, mais c’est mon enfant, c’est pas le vôtre !…/… franchement là c’est lourd. C’est là où vous vous dites : mon enfant c’est le mien d’abord”.
L’entretien se conclut par la manière dont Tonja s’arrange du regard des autres : “ça m’est complètement égal. J’ai ma vie, je la mène… On vit pour soi, on ne vit pas pour le regard des autres.”